|
|
|
Question ; Y a-t-il quelque chose à comprendre au jazz ?
Il y a des caractéristiques :
Hot-intonation ; il sagit des dirty tones (notes sales), chargées démotion, employées aussi bien par la voix que les instruments, avec glissés, poussés, vibrato, tremblements, soupirs, silences, bruissements, etc. les instruments imitent la voix chantée (singing horns).
Blue-notes ; la tièrce et la septième alternent entre majeur et mineur, produisant des changements de couleurs plutôt que de mode, en particulier dans le blues.
Off-beat ; ce sont tous les écarts par rapport à la battue (beat) régulière, de la syncope qui peut-être notée jusquau retards et aux ralentissements les plus subtils. cest lOff-beat qui crée le drive et le swing caractéristiques du jazz.
Altérations ; le jazz emploie toutes les couleurs les plus riches de lharmonie fonctionnelle, avec des influences post-romantiques et impressionnistes, jusquaux altérations ascendantes et descendantes simultanée de la quinte.
Principe du call-and-response ; alternance, suivant le modèle africain, dappels (call, statement) dun chanteur et de réponses (response, refrain) du chur, qui se chevauchent souvent (parfois avec des textes différents), réponse du piano, du trombone, etc.
Improvisation ; cest seulement la perfection exigée pour les enregistrements qui suscite des arrangements et des compositions écrites.
Polyphonie ; les instruments mélodiques varient et ornent la mélodie, chacun suivant sa tessiture, son mode de jeu, son tempérament, donnant naissance à une hétérophonie et une polyphonie apparente.
Le blues (blue devils) est lexpression mélancolique de la détresse des esclaves noirs et la source du jazz, du blues paysan des origines jusquà aujourdhui, en passant par le blues classique des villes. Le blues moderne, souvent purement instrumental, ne sen tient ni à la structure classique ni au tempo lent.
Le Dixiland est la première imitation du jazz de la Nouvelle-Orléans par des musiciens blancs (Dixiland désignait au XIXe siècle les états du Sud des États-Unis). [Reliance Brass Band (1892/93) et Ragtime-Band (1898), dirigé par Jack Papa Laine ; Original Dixieland Jazz Band (1914), qui a beaucoup contribué à la diffusion du jazz (1er disque en 1917).
Chicago (1920/1930)
En 1917, après la fermeture du quartier de Storyville à la Nouvelle-Orléans, beaucoup de musiciens gagnent Chicago, Noirs et Blancs jouent ensemble. le style Chicago, marqué par la hot-intonation est illustré par des virtuoses comme King Oliver, Louis Armstrong, Jelly Roll Morton. [Formations les plus célèbres : King Olivers Creole jazz Band, avec L. Armtrong (1923) ; L. Armstrong and his Hot Five (1925) et Hot Seven (1927) ; Jelly Roll Mortons red Hot peppers (1926).]
[Muskrat ramble dArmstrong (enregistré à Chicago le 26/2/1926) emploie 2 chorus différents. La pièce tout entière est composée de 7 chorus (3 fois le chorus 1, 4 fois le chorus 2), 2 improvisations collectives encadrant 3 improvisations solistes.]
Swing (1930/40)
La capitale du swing est New-York, où la petite formation de soliste se développe en big band, pour lequel le spectacle est un élément essentiel. lancienne section mélodique est subdivisée : le pupitre des cuivres (brass section) en 4, le saxo en famille instrumentale avec la clarinette (reed section), les deux groupes ayant un chef de pupitre (lead, pour les solos) et des accompagnateurs (front line, side men). La section rythmique comporte davantage de percussions. [ Les principaux musiciens sont Charlie Parker (saxo alto), Dizzy Gillespie (trompette), Thelonius Monk (piano). le bebop marque aussi les solos des big bands ; après 1950 il évolue vers le hardbop.]
Cool jazz (1950/60)
Aux excentricités du bebop, le cool jazz oppose vers 1950 une musique de chambre raffinée : avec son jeu legato, ses mouvements linéaires sans accents marqués, son tissu contrapuntique, ses imitations, il souvre à la tradition musicale européenne. [Musiciens : Lester Young, Gerry Mulligan et son quartet, Lennie Tristano, Miles Davis. le Modern Jazz Quartett avec John Lewis imite entre autres la polyphonie de Bach.]
Free Jazz (1960/70)
Avec le titre-manifeste dO. Coleman, le jazz fait un dernier pas en direction de la musique moderne (post-sérialisme), en se libérant des conventions du jazz comme le beat, le chorus, lharmonie tonale. Le RythmnBlues permet au free jazz de renouer au milieu des années 60 avec le blues. [Musiciens : John Coltrane, Cech Taylor.]
Electric jazz (1970/80)
À partir de 1970 environ, le jazz utilise de plus en plus lélectronique sous linfluence du rock, vers 1975 naît le courant dit mainstream.
Voilà en gros ce quest le jazz :-)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|